A travers l’article qui suit, nous cherchons à vous faire découvrir de manière théorique les différents ateliers qui se présentent à vous lorsque vous décidez de vous engager dans une descente en canyon. En effet une descente en canyoning est un enchaînement de différents obstacles plus ou moins accidentés, plus ou moins aquatiques plus ou moins vertigineux...
Les sauts
L’atelier “classique de chez classique “, la plupart des canyoneurs (notamment les jeunes) viennent pour éprouver cette sensation de saut dans le vide.
Il existe un répertoire de sauts différents mais tous se décomposent de la manière suivante :
- préparation avec des appuis fermes un pied devant
- impulsion franche à un pied
- équilibration en l’air
- posture d'arrivée dans l’eau bras/jambes fermés corps gainé
Ainsi, selon la configuration des vasques, des rochers, de la profondeur de l'eau… tous les sauts ne seront pas appréhendés de la même manière. Il existe :
- des sauts plus techniques, pas forcément très hauts ni impressionnants mais ils nécessitent une approche particulière due à une impulsion glissante ou peu franche, ou encore une entrée dans l’eau étroite avec des cailloux sous l’eau et non visible
- des sauts de plus grande hauteur sans contraintes extérieures, avec des impulsions agréables, grandes profondeurs d'eau, pas de rochers dangereux… et plus orientés sur l'équilibration et la pénétration dans l’eau
Les sauts sont la plus grande cause d’accidents en canyoning. Selon le SNAPEC (syndicat regroupant la presque totalité des encadrants en canyoning), ils représentent environ 50% des déclarations d’accidents.
Ils doivent donc être appréhendés de manière pédagogique et progressive durant la descente de canyon.
Les rappels
Probablement l’atelier le plus impressionnant et le plus vertigineux dans les descentes de canyons. La hauteur des rappels en canyoning peut varier de 3m à plus de 50m. Le rappel est une technique de descente utilisé à la base par les grimpeurs et les spéléologues.
L’une des spécificités des rappels en canyoning, parfois nommés : “arrosés”, réside dans la gestion du débit d’eau en plus de celle de la descente le long de la corde. Cette contrainte rend la descente plus technique mais aussi plus agréable.
Les toboggans
En canyoning, les toboggans sont certainement l’atelier le plus ludique. Cela consiste à se glisser le long des roches polies par l'érosion de l’eau. Il s’agit là d’un des éléments des plus esthétiques d’un parcours : les lignes sont douces et courbes.
Comme les sauts et les rappels, tous les toboggans sont uniques allant du petit toboggan d’1m pour enfants, à des descentes presque verticales terminant par des éjections a plus de 3m.
Le floating
C’est la partie la plus farniente de la descente selon le débit d’eau. Le floating consiste à se mettre allongé sur le dos et à se laisser entraîner dans le courant. On profite du paysage et de merveilles minéralogiques nous entourant.
Evidemment selon la saison de pratique et des débits d’eau, le floating peut s'avérer très rapide et dangereux.
La marche en milieu accidenté et humide
Partie intégrante des canyons pour aller d’un atelier à l’autre. C’est l’autre alternative au floating pour de déplacer de manière horizontale dans un canyon. Ce sont des parties où les participants sont le plus autonomes.
Ce déplacement peut s'avérer très compliqué pour certaines personnes. Les combinaisons néoprènes limitent la fluidité des mouvements ; les chaussures sont mouillées et très glissantes... Tout cela peut contribuer à rendre l’environnement angoissant, surtout lors des déplacements de rochers en rochers ou dans un courant d’eau qui peut être relativement fort et entraînant.
Les siphons
Les passages sous siphon sont l’un des ateliers des plus dangereux en canyoning car il représente, par essence, un risque potentiel élevé de noyade. Le franchissement d’un siphon consiste à s’immerger complètement sous l’eau et à nager afin de franchir un trou dans la roche. Selon les parcours, les siphons sont plus ou moins longs, profonds.